Le deuxième des sept tunneliers qui creuseront le tunnel de base du Lyon-Turin a été réceptionné le vendredi 6 octobre. Le tunnelier, jumeau de celui dévoilé en juillet, a été livré dans l’enceinte de l’usine Herrenknecht en Allemagne au groupement d’entreprises franco-italiennes CO 6-7.
Cette série de sept fait suite aux deux premiers tunneliers (Gea et Federica) qui avaient creusé les premières galeries.
Ce nouveau tunnelier, tout comme son prédécesseur, affiche une longueur de 180 m et un diamètre de 10,4 m. Il est destiné à creuser les 9 km du tube nord, jumelant le travail du tunnelier Federica sur le tube sud, entre Saint-Martin-La-Porte et La Praz. Ce travail sera fait en parallèle avec celui du premier tunnelier, qui creusera 8,3 km entre La Praz et Modane. Cette avancée marque une étape importante dans le percement des deux tubes de 57,5 km du tunnel de base du Mont-Cenis, l’ouvrage principal de la nouvelle ligne ferroviaire de transport de fret et de passagers.
Le groupement d’entreprises CO 6-7 – composé de VINCI Construction Grands Projets (mandataire), Webuild, Dodin Campenon Bernard et Campenon Bernard Centre Est – a accueilli ce deuxième tunnelier. Les dirigeants de TELT le maître d’ouvrage, du groupement de maitrise d’œuvre SETEC / Systra / Italferr et PINI group, tous impliqués dans la réalisation du Lyon-Turin, ont également assisté à la cérémonie de réception.
Cette étape marque également un jalon important dans le cadre des accords de financement entre la France, l’Italie et l’Union européenne, soulignant l’engagement continu des partenaires dans la réalisation du Lyon-Turin.
Le tunnelier
Comme son prédécesseur, ce nouveau tunnelier, dispose d’une puissance de 8 100 kilowatts, pèse 2 300 tonnes et est muni de 61 molettes pour briser la roche. C’est une usine itinérante qui comprend 10 remorques et qui permet d’acheminer la roche extraite vers la surface via un convoyeur.
Dans les mois à venir, ce deuxième tunnelier sera démonté et transporté par environ 120 camions, dont une vingtaine en convoi exceptionnel, de l’usine de Herrenknecht jusqu’à la plateforme de Saint-Martin-la-Porte où il sera réassemblé. Il creusera ensuite en direction de l’Italie.