Une délégation de 16 élus du Conseil Départemental de la Savoie a visité le 4 juillet dernier le chantier de Saint-Martin-La-Porte, avec à sa tête son vice-président Michel Bouvard, sénateur co-auteur d’un rapport parlementaire sur le financement des travaux de la section transfrontalière du Lyon-Turin à l’aide d’une Eurovignette alpine.
Accueillis par le président de la Commission intergouvernementale franco-italienne (CIG) Louis Besson, ceux-ci ont pu descendre en galerie après une présentation du projet effectuée par le Directeur général de TELT, Mario Virano. Sous terre, les élus ont pu observer de près le tunnelier « Federica » dans sa chambre de montage, avec les commentaires du Directeur des travaux conduits par le groupement d’entreprises du chantier de la vallée de la Maurienne, Florent Martin. Dès ce mois-ci, le tunnelier commencera à excaver une galerie de reconnaissance de 9 km dans l’axe et au diamètre du futur tunnel de base du Mont-Cenis, long de 57,5 km. Le chantier mobilise actuellement 443 emplois, avec un recrutement local et régional proche de 60%.
Après ce passage en galerie, les représentants du Conseil Départemental ont pu visiter à trois kilomètres de là l’usine à voussoirs des Œillets, une ancienne scierie où sont fabriqués aujourd’hui les anneaux de béton qui pèsent chacun 7 tonnes et formeront le revêtement des 9 km de galerie entre Saint-Martin-La-Porte et La Praz.
« Le Département de la Savoie a déjà joué un rôle historique et permanent pour le Lyon-Turin. C’est un partenaire essentiel de la ‘Démarche Grand Chantier’ qui est le meilleur instrument pour travailler ensemble », a déclaré Mario Virano en préambule de la visite. En s’adressant par la suite aux maires des communes les plus proches du chantier, venus spécialement pour l’occasion pour échanger, Mario Virano a tenu à redire que TELT est engagé avec eux « pour réduire un minimum l’impact du chantier et pour développer un maximum les opportunités avec les territoires ».
Michel Bouvard, vice-président délégué au Lyon-Turin, s’est quant à lui félicité que « les élus du Conseil Départemental aient pu voir comment une idée est devenue un projet et comment un projet est devenu un chantier ». Après avoir rappelé que le Département s’était « toujours positionné de manière très consensuelle et constante avec un soutien indéfectible au Lyon-Turin », le sénateur de la Savoie a vanté les mérites de ce qui selon lui générera « des retombées économiques locales, de l’emploi local, de la compétitivité dans les transports, du tourisme et une reconquête de la qualité environnementale dans les Alpes ».
37 km creusés sur le chantier unique du Lyon-Turin
Les travaux progressent sur les 10 chantiers de la section transfrontalière, tant en France qu’en Italie.